c'est vulnérable que je me sens moi...il y a longtemps , je me suis fabriqué une armure pour me protéger...de mes peurs, mes émotions, ma vulnérabilité... aujourd'hui, je dépose cette armure, avec elle j'ai gagné des batailles...mais je me sens prête... vulnérable j'ai peur mais je me sens moi...

Me voilà donc partie sur le chemin....une quête...celle de savoir qui je suis, 

Une quête devenue essentielle presque vitale le temps passe et moi je m'étouffe et je souffre...oui , je manque d'air et je ressens ce vide, fort, de plus en plus fort...de plus en plus grand... j'ai le vertige et je me sens fébrile...

J'écris, comme pour mieux observer, comprendre, dénouer...parce que j'aime ça aussi, une de mes clés et celle -là depuis toujours, dès que j'ai su...le chemin est sinueux, difficile...parfois j'avance à l'aveugle mais j'irai au bout...

Des fois, je doute et je me sens coupable: j'aime ma vie, ma tribu, mon homme. Ensemble, on a tellement bossé dur pour nous réaliser, avancer... alors quoi? pourquoi ce manque, de moi? de quoi? et là, les croyances bien limitantes refont surface, je m'embourbe, et je me vois renoncer: et je suis douée pour ça, renoncer. je sais trouver tout un tas de raisons pour expliquer que finalement: ce n'est pas ça, tout va bien, ce n'est pas le moment... reine de l'auto-sabotage... bloquée par ses peurs...

Et pour construire tout ça, parce que le monde m'a piqué fort fort- il y a longtemps- j'ai mis une super armure: elle m'a permis de ne plus sentir les éraflures, de surmonter mes peurs, de gravir quelques marches, de construire...Tant mieux... Mais il est temps de poser les armes, de ralentir le rythme et de ressentir à nouveau...Quitter cette armure qui m'asphyxie et me sentir vulnérable: et vulnérable je me sens moi, je me sens moins vide...je me sens vivre,, ressentir... Mais paradoxalement quand la vulnérabilité pointe son nez, je me transforme en un montre colérique que je déteste...impossible de la combattre, il faut remettre l'armure: d'ailleurs, quand j'y songe ; c'est à cause de lui que je l'ai mise cette armure. Il y avait le monde qui piquait mais il y a avait le feu intérieur qui me consumait... Je remets donc l'armure...pour ne pas tout détruire, et rebrousse chemin...

Sur le chemin, je trouve ma vulnérabilité... une de mes clés...mais je ne parviens pas encore à lui ouvrir la porte et à l'accueillir sans sa jumelle diabolique qu'est la colère... je cherche donc à résoudre cette énigme... comment sortir cette colère, l'apaiser, la nourrir... après tout, enfermé depuis des années: ce montre est affamé... peut être le consoler, l'envelopper, prendre son de lui, l'apprivoiser... Je ne savais pas, j'ai fait comme j'ai pu...Un compromis nécessaire pour avancer sur cette p... de vie... Ne plus souffrir et faire souffrir...

Aujourd'hui, quelque chose se fissure...le vernis craque et les émotions s'engouffrent...un trop plein, une grande pression: je suis submergée; paradoxalement je laisse tant que je peux car je ne veux plus contenir. Je n'en ai plus la force, ni l'envie.

Il est ce temps... cette nécessité d'accepter d'être vulnérable, fragile: j'en avais réellement besoin... Sortir du mode automatique...de l'action, du monde du faire, et du faire pour faire plaisir, pour répondre, pour prouver, pour légitimer...Je ne regrette rien car je suis riche de ma famille, de ma tribu... Mais  Il est ce temps nécessaire du Moi vrai... 

Chaque pas compte...